• L'Habitation Latouche - Un lieu chargé d'histoire

     L'Habitation Latouche

    Un lieu chargé d'histoire

     

     

    De nombreuses photos ont été prises

    avant l'aménagement en Zoo

     

    Cliquer et sur les photos pour les agrandir

     

    L'accueil

     

    Et vous êtes très attendus !

     

         Fondée au milieu du XVIIème siècle, l’Habitation Latouche est probablement l’une des plus anciennes de la Martinique. Elle aurait appartenu à Guillaume d’Orange dont la fille épousa François Samuel de La Touche qui donna son nom à l’Habitation ainsi qu’à l’anse toute proche. La situation de cette Habitation, au creux d’une vallée, proche de rivières et de la côte sous le vent, au milieu d’une terre volcanique riche, créait de bonnes conditions pour en faire un site florissant. Ce qui advint à la fin du XVIIème siècle lorsque un certain Banchereau, négociant à Saint-Pierre, succéda à La Touche à la tête d’un domaine qui s’agrandit vite par le rachat de centaines d’hectares de petites propriétés. Pendant plus de deux siècles seront développées de nombreuses activités comme une sucrerie, une distillerie, une indigoterie, une manioquerie, on y cultiva aussi du tabac et du cacao. Une forge, une poterie complétèrent le tout.

     

     

        Un épisode la rendit célèbre : en 1717, l’Habitation fut le théâtre d'un moment du Gaoulé : les représentants du régent, le gouverneur de la Varenne et son intendant qui étaient venus annoncer l'interdiction de la création de nouvelles sucreries et du commerce du sucre avec les îles voisines, y furent retenus prisonniers par les colons avant d'être renvoyés par bateau en France.
     
         L’Habitation connut plusieurs autres propriétaires dont, au XIXème siècle la famille Crassous et les Desgrottes. Elle fut très prospère et l’une des plus importantes de l’île. Les derniers propriétaires, la famille Marie, périrent en 1902 lorsque l'éruption de la Montagne Pelée détruisit l'habitation.


     

         La maison de maître, sur deux étages, très aérée, était entourée d’un jardin « à la française » au milieu duquel se trouvait un bassin avec jet d’eau, on peut encore y voir une pierre, au centre, où est gravée la date de 1743.



    Autres vestiges de ce site historique



         
    "La Rue Cases-Nègres", quartier des esclaves qui comprenait vingt quatre cases réparties à flanc de colline, de l'autre côté de la rivière, sur  la commune de Saint-Pierre. Aujourd'hui, les ruines de l'ancien hôpital sont parfaitement visibles :

    Avec le nouvel aménagement, on peut les voir de très près :

     

        L'indigoterie. Trois bassins étaient installées l’un au-dessus de l’autre, en escalier. Ils permettaient de fabriquer la précieuse teinture, depuis la fermentation des écorces et des feuilles de la plante (indigo) jusqu’à l’égouttage puis le séchage de la fécule. 
     


     

     


     

         La manioquerie. Le manioc (sa racine tubéreuse) lavé, pelé, réduit en bouillie donne une pulpe que l’on doit presser afin d’en extraire le suc toxique. Ensuite, cette pulpe est disposée sur des plaques chauffées par des foyers. La farine de manioc, blanche, ainsi obtenue était la base de l’alimentation des esclaves. On la retrouve aujourd’hui dans la cuisine antillaise traditionnelle.  

     

     


         

     

         Industralisation. De nombreux vestiges témoignent des activités diverses de l’Habitation à travers les siècles. La sucrerie a fonctionné du XVIIème au XXème siècle et la distillerie fut installée à la fin du XIXème siècle. Au premier moulin à eau dont on peut admirer l’impressionnante roue à aube en suivront d’autres. Ils furent complétés par une machine à vapeur (d’où la cheminée qui domine encore le site). Plusieurs bâtiments devaient contenir les alambics ou colonnes à distiller, les cuves de fermentation ainsi que le chai …


     


    De l'eau pour les moulins et les machines ...
    Le barrage, la grande roue à aubes et l'aqueduc :


     

     

           


     

     

    On peut retrouver les noms des entreprises qui ont fabriqué ces machines : 
    la grande roue par Fletcher Engineers (en Angleterre) 
    et la machine à vapeur par J.J.Gilain (à Saint-Ouen - France) :


     

    La grande cheminée

     

         

          

    D'autres vestiges ...

     


              

     

    Un sytème d'irrigation et d'alimentation en eau
    très étudié :


     

         La  coulisse à canne . Pas très loin de la distillerie, à flanc de colline, on remarque (aujourd'hui derrière les grillages de la volière) les vestiges des rampes qui permettaient de faire glisser les cannes cultivées sur les mornes jusqu'aux aux moulins...

     

     


    Les remarques, suggestions ou corrections seront bienvenues. 


     


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  • Commentaires

    1
    Olivier
    Lundi 1er Août 2016 à 17:49

    Merci pour toutes ces informations. Cette Habitation est une partie importante de notre patrimoine, une page douloureuse de notre passé. Vos photos sont super intéressantes et on peut qd même se demander pourquoi on y a installé un zoo ! Quelle idée ! La vallée est tellement étroite, il devait bien y avoir d'autres lieux sur notre île ! Enfin, si cela peut amener certains à découvrir un lieu où ils ne seraient peut-être jamais allés ... En tout cas bravo pour votre site fort bien organisé et documenté! Et l'idée du partage et de l'échange est vraiment une excellente idée. Olivier

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